Christophe Cesbron et Gwenaël
Bodet
Êkhố [s]
Exposition du 16 septembre au 28
octobre
Vernissage vendredi 15 septembre à
partir de 18.00
La galerie RDV poursuit son cycle
d’expositions où un artiste du paysage
contemporain invite un artiste émergent pour exposer à ses cotés. Le deuxième
volet réunit Christophe Cesbron et Gwenaël Bodet
du 16 septembre au 28 octobre 2017. Cette exposition carte blanche mêle deux
univers, qu’à première vue tout oppose, mais qui, comme le suggère son titre,
emprunte au mythe d’Echo des dispositifs d’échange, de résonnance, de
distorsion…
La Nymphe Echo (Êkhố), ayant trompé Héra par ses
bavardages incessants, fut condamnée à répéter les dernières paroles de celui
qu’elle écoute. Selon d’autres sources, ce sont les parties de son corps
dispersées et recueillies par la Terre, Gaïa, qui permettent d’entendre sa
voix, toujours en répétition de la notre.
«Echo investit le vocabulaire
sonore mais développe également plusieurs sens, plus abstraits, plus métaphoriques,
proposant plusieurs glissements sémantiques.»
De la même manière, l’exposition s’articule en réponses, rebonds, mémorisations, boucles, jeux entre les deux artistes.
De la même manière, l’exposition s’articule en réponses, rebonds, mémorisations, boucles, jeux entre les deux artistes.
Les toiles présentées par Christophe
Cesbron ne sont encore jamais sorties de son atelier. Des corps « flottent »
dans l’espace de la peinture. Nus, ils portent des objets, des accessoires
qu’il ne faut pas relayer au rang de détail. Tels les attributs que les
peintres associaient aux personnages religieux, ils impulsent du sens, du
mystère. Fruits de pulsions intérieures plus ou moins obscures, ces peintures interrogent
l’artiste qui a du mal à s’y reconnaître. Elles sont comme un écho, une voix
dispersée : « l’écho de ceux qui me
précède, de ceux qui me côtoient, de ce qui vibre en moi et hors de moi ». CC
Ce qui rapproche Christophe
Cesbron et Gwenaël Bodet tient peut-être dans ce regard curieux qu’ils ont sur
les résonnances qui les traversent ?
Pour Gwenaël Bodet, ce qui vibre, aux prémices de tout apprentissage, c’est la peau,
l’enveloppe, cette membrane externe qui permet un développement interne.
L’artiste rejoue cette initiation avec une peau de hauts parleurs qui forment
ici une grotte, un manteau en lévitation qui appelle à l’expérience. Structurée
par le tissage et la répétition, son installation est une source de son mais, peut-être
aussi, un lieu de retour. Gwenaël Bodet présente un tissu sonore et physique
qu’il faut appréhender comme deux lieux, intérieur et extérieur. Une caverne et
une peau, en somme, d’où pourraient émaner la création, la pensée, la vie…
Cette
exposition se veut en mouvement, elle s’organise autour de dispositifs pouvant
entrer en résonnance, s’accorder, dysfonctionner, interférer, s’appeler, se
répondre, se perdre dans des échos plus ou moins saisissables…